01. Kyrie Eleison
02. Gloria in excelsis Deo
03. Sanctus
04. Agnus Dei
05. O salutaris Hostia
06. Tantum ergo
07. Lode di u Sepolcru
08. Tantum ergo
Notre souhait est d’apporter un éclairage différent sur les enregistrements connus de l’équipe Bernardini-Ciavaldini-Vesperini datant des années 1950 à 70, et de tenter, en les interprétant avec des voix d’aujourd’hui, de lever certaines difficultés rendant ardues leur apprentissage, difficultés liées à la mauvaise qualité sonore des fonds autant qu’aux timbres, instincts et placements de voix de ces anciens, souvent difficiles à reproduire aujourd’hui.
Scrupuleusement respectueux des systèmes harmoniques, nous avons cherché à rester au plus près de cette sonorité, en en évitant autant que possible la caricature, qui faisait la particularité de cette équipe de chantres et de ce versu di Tagliu, si renommé à l’époque, tant dans sa forme profane que sacrée.
Notes :
- D’après Filippu de Mari (dettu Pippò, aujourd’hui décédé, qui était le fils du poète Don Petru de Mari, dettu Brandone, originaire de Tagliu), O Salutaris Hostia aurait été composé par Ghjuliu Bernardini.
- E lode di u sepolcru, laudes de la Semaine Sainte, sont interprétées ici en partie seulement, soit les couplets habituellement chantés par les anciens, à ce qui semble. En voici le texte complet, qui serait un extrait de laudes bien plus longues, peut-être écrites par le père franciscain corse F. M. Paolini (ou par Dottor Lucovico di Loreto di Casinca, d’après le musicologue Markus Römer). Toujours d’après Pippò de Mari, elles auraient été composées par Rinaldu de Pietri, originaire de Morsiglia (plus probablement de Morosaglia, au XVIIIème siècle, d’après Markus Römer). C’est par le biais de mariages avec des familles de Tagliu (Romani) et d’a Petra di Verde (Pitti-Ferrandi) que ces laudes auraient été transmises et chantées dans ces villages à l’occasion du Jeudi Saint, et finalement auraient subsisté à Tagliu jusqu’à nos jours.
- Le second Tantum ergo serait une création plus récente de Ghjuliu Bernardini, d’après Alain un de ses fils, et est notamment chanté par i Muvrini. Nous avons choisi d’en donner une version personnelle un peu différente, qui la fond dans la couleur sonore étant celle de cette ancienne équipe Bernardini-Ciavaldini-Vesperini, et l’inclue ainsi au mieux parmi tous les autres chants présentés ici.
Nous précisons ne pas vouloir figer le chant à une sonorité, une époque, une équipe qui serait la référence unique et absolue. La mutation du chant d’un temps à l’autre, d’un interprète à l’autre, inhérente à la transmission orale, a sans doute toujours existé et n’est pas selon nous un problème en soi, tant que cette mutation s’effectue dans une imprégnation jamais interrompue. Dans le contexte de rupture qui est celui de notre époque, notre souci est simplement d’appréhender au plus juste un héritage, afin de le transmettre vers demain en en minimisant le plus possible la rupture.
Quel travail remarquable, à la fois didactique et pédagogique qui vient combler un grand manque et une attente dans ce vaste domaine dont nous ignorions tant. Bravo et chapeau bas!
RispondiEliminaUne continuation fructueuse à toi.
Ringraziamenti per u travagliu à nant'à TAGLIU
Amicizia di l'associu Tras territor Soni. Francesca.C